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Dakar 2017 : 7e rallye-raid pour le saintais JC Ménard

Actualités​. Le moniteur auto et moto-école de Saintes, licencié au Moto Club Angérien s’est élancé le 2  janvier sur les pistes du Dakar. Rencontre d’avant course.

Dakar 2017 : 7e rallye-raid pour le saintais JC Ménard
JC a subi une chute dès le 3 janvier. Il cherche depuis à rattraper son retard au classement (©DR)
[caption id="attachment_4582" align="alignnone" width="630"] JC a subi une chute dès le 3 janvier (lire en page 2). Il cherche depuis à rattraper son retard au classement (©DR)[/caption]

Le moniteur auto et moto-école de Saintes, licencié au Moto Club Angérien s’est élancé le 2 janvier sur les pistes du Dakar. Rencontre d’avant course.

Dans la cité santonne, Jean-Christophe Ménard est plus connu sous le pseudonyme de JC. Il est un peu le faiseur d’ambiance, parmi la bande de copains qui l’accompagne tout au long des différents chapitres de sa passion : le sport extrême.

« Depuis tout petit, je regarde le Dakar à la télé. Ma première participation à ce raid grandiose date de 2010 et depuis je suis toujours au rendez-vous », s’enorgueillit JC, à peine la cinquantaine et un palmarès qui débute en 1998 par de l’enduro. Il arrache alors la première place en championnat de ligue. Son regret à l’heure d’embarquer pour Buenos-Aires, c’est de ne pas avoir pu disputer les épreuves en Afrique, depuis une décision de l’organisation du Dakar en 2009.

Pour cette nouvelle édition du Dakar, ils sont une centaine de motards à partir en solo à l’assaut d’un parcours de 9 000 km entre dunes et montagnes et autres altiplanos de la Cordillère, de L’Argentine à la Bolivie pour une arrivée au Paraguay le 14 janvier.

“Être dans les 30 premiers » De ce Dakar 2017, il n’attend pas la première place. C’est, selon lui, impossible à définir à son niveau car tout dépend de la mécanique, des autres concurrents et de l’altitude à prendre en compte. Ce qu’il brigue avant tout c’est d’être sur la ligne d’arrivée et d’éviter la chute qui endommagerait de façon fatale sa moto, une 450 centimètres cubes KTM Rally Réplica.

Une bécane préparée par ses soins. « Je recherche avant tout de pouvoir récupérer pendant les temps de repos avec un certain confort durant les étapes. Les blessures, je peux encore gérer, alors que la mécanique et le physique… », précise JC qui avoue non sans un brin d’humour s’être équipé cette année d’un lit de camp, d’une tente 3 places pour l’espace et d’un petit coussin gonflable pour la selle de sa moto.

« Sur les autres éditions tout cela m’a manqué. Maintenant je m’organise et je gère mon repos », lâche JC pris d’un fou rire à l’évocation de quelques souvenirs de réveils, fourbu par les courbatures après des nuits passées sous les étoiles.

Sa rencontre avec Stéphane Peterhansel Côté pilotage, il livre néanmoins ses espérances : éviter les erreurs et être par conséquent dans les 30 premiers pour ainsi améliorer sa moyenne acquise au cours des différentes participations. Car c’est de là que le champion saintais tire son numéro de compétiteur, le 56. « Dans le Dakar, la moindre erreur c’est vite un problème », explique JC.

Et cela le ramène à sa rencontre avec Stéphane Peterhansel, il y a quelques années. Le pilote au record absolu de victoires au Dakar apparaît ce jour-là dans son rétroviseur. JC le laisse passer selon les règles imposées et se lance à sa poursuite, en vain. Il se retrouve alors perdu et coincé dans les montagnes.

Le soir sur le bivouac, le Saintais raconte son épopée à Peterhansel, qui lui explique alors avoir viré à gauche pour gagner 20 minutes sur son temps. « Voilà, ça se passe aussi comme ça », se remémore JC, riche d’autres épisodes parfois plus glorieux. « Une année, je vois arriver face à moi tous les premiers de la course. Je pensais avoir raté des points de validation et donc avoir perdu des places au classement, mais non. C’était bel et bien eux qui s’étaient plantés », narre fièrement le Saintais à quelques jours du départ.

Toujours entre copains Cette nouvelle aventure, il l’a concoctée aux petits oignons avec les copains. Entraînements en fat-bike, ces VTT pourvus de gros pneus, à raison de deux à trois fois par semaine, alternés par des séances de musculation, running, moto mais toujours avec les copains d’ici, qui le quittent non sans une pointe au cœur : « On te suivra à la télé », lâche l’un d’eux, dans le petit café du théâtre à Saintes où la bande prend plaisir à se retrouver pour des discussions à n’en plus finir sur les dernières prouesses de leurs marques préférées et les souvenirs de leur champion.

En direct du Dakar…

Le 3 janvier notre champion chute. « Levé ce matin à 4 h pour un départ du bivouac à 5 h : 450 km de liaison à parcourir avant d’arriver à la spéciale : une piste très large au début mais un terrain cassant, des ornières, de la boue, il a beaucoup plu, puis du fesh-fesh (sable mou, ndlr) et de la poussière. A un peu plus de 10 h il fait déjà très chaud. J’enchaîne sur les 275 km de spéciale avec un ravitaillement en essence et 15 mn de neutralisation de course. Quelques kilomètres plus loin je suis dans la poussière du quad de Sonik. Je n’y vois plus rien et je prends une ornière. C’est la chute. À l’arrivée, je suis bon pour l’infirmerie (strapping de la main et du poignet) et un peu plus de mécanique que prévu : protège main à réparer, câble du compteur à refaire… et changement des pneus. » Le lundi 9, pour l’étape La Paz-Uyuni, Ménard finit 66e (et 84e au général).

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