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Digues : « On va faire la révolution »

Actualités​. La digue nord de Charron aurait dû être validée le 7 avril dernier par la Commission mixte inondations. ça n’a pas été le cas. De nouvelles études devront donc encore être menées.

Digues : « On va faire la révolution »
En 2013, les membres d’Ausec avaient bloqué l’accès au pont du Brault.
[caption id="attachment_2994" align="alignnone" width="630"]En 2013, les membres d’Ausec avaient bloqué l’accès au pont du Brault. En 2013, les membres d’Ausec avaient bloqué l’accès au pont du Brault.[/caption]

La digue nord de Charron aurait dû être validée le 7 avril dernier par la Commission mixte inondations. ça n’a pas été le cas. De nouvelles études devront donc encore être menées.

La réhabilitation de la digue nord de Charron, serait-elle devenue ou n’aurait-elle été que l’Arlésienne, depuis le lancement du projet il y a maintenant plusieurs années ? C’est aujourd’hui la question que se pose Patrick Blanchard.

Le 18 mars dernier, le président du syndicat mixte hydraulique du nord Aunis (SYHNA) portait le dossier du programme d’actions de prévention contre les inondations (Papi) Nord-Aunis devant la commission inondations plan Loire (CIPL). Plus particulièrement, le résultat d’études complémentaires portant sur l’impact que pourrait avoir la hauteur de la digue nord sur la ville de Marans en cas d’une nouvelle submersion. Une demande qui avait alors été faite le 19 décembre 2013, par les membres de la commission mixte inondations (CMI) lors de la validation du Papi nord Aunis.

De nouvelles études demandées Depuis, les cabinets d’études avaient modélisé à grands coups d’algorithmes la bonne hauteur que devrait avoir la digue nord de Charron. Longtemps espéré à une côte de 5,20 m, l’ouvrage ne devait finalement s’élever qu’à celle de 4,80 m. C’est ce qu’avait annoncé, la préfète de la Région Poitou-Charentes, Christiane Barret à Luçon le 19 décembre dernier. Avec ce scénario retenu par les services de l’état, l’avenir semblait donc enfin s’éclaircir pour les charronnais, six ans après le passage de la tempête Xynthia. C’était malgré tout, sans compter sur le jury de la CIPL demandant le 18 mars, de nouvelles études. Pour Patrick Blanchard, avec ce nouveau revers, la coupe est pleine : « Je suis usé par l’administration. Qui va payer encore les nouvelles études ? Je n’ai pas de planche à billets moi. Qu’ils disent tout simplement qu’ils ne veulent pas de la digue nord ». Patrick Blanchard n’est donc pas allé à la CMI du 7 avril dernier. Une prochaine est prévue à la fin de cette année. Mais difficile d’imaginer que les énièmes études demandées aient eu le temps d’être réalisées d’ici là.

Du côté de L’association pour l’urgence de la sauvegarde et l’essor de Charron (Ausec), et de sa présidente Marie-Ange Morin, la douche froide fait maintenant place à la colère : « On va faire la révolution. Il y a les nuits debout et bien nous, nous allons faire les jours couchés ».

Le 8 mai 2013, les membres de l’association accompagnés d’élus avaient notamment bloqué le pont du Brault. Quelques semaines seulement après la prise de ses fonctions, le préfet de la Charente-Maritime, Eric Jalon, avait rencontré Marie-Ange Morin. Depuis, l’association semblait être rentrée dans le rang en décidant de se plier à la décision qui avait été prise. Qu’en sera-t-il demain ?

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