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Ecluses de Bazoin : l'embarcadère inauguré

Charente-Maritime. La fête a été belle à l’occasion de l’inauguration de l’embarcadère des écluses de Bazoin. Un bâtiment dédié au tourisme fluvestre dans un endroit que tout le monde s’accorde à qualifier de remarquable.

Ecluses de Bazoin : l'embarcadère inauguré
“Jean de l’Ô” s’est approprié le territoire et le nœud hydraulique de Bazoin.
[caption id="attachment_3283" align="alignnone" width="630"]“Jean de l’Ô” s’est approprié le territoire et le nœud hydraulique de Bazoin. “Jean de l’Ô” s’est approprié le territoire et le nœud hydraulique de Bazoin.[/caption]

La fête a été belle à l’occasion de l’inauguration de l’embarcadère des écluses de Bazoin. Un bâtiment dédié au tourisme fluvestre dans un endroit que tout le monde s’accorde à qualifier de remarquable.

Ni les pluies intermittentes du matin, ni la poignée d’agriculteurs manifestant aux abords du site, n’ont entamé le bon déroulement de la journée ni freiné la participation de la population. « C’est un endroit extraordinaire que je découvre, un endroit qui mérite d’être connu ; c’est un superbe projet et je ne peux dire que de bonnes choses dans ce que je vois aujourd’hui », a déclaré Robert Chatelier, président de la commission développement durable, agriculture et ruralité au conseil départemental.

Jean-Pierre Servant, maire de La Ronde où est implanté l’embarcadère, et président de la CDC Aunis Atlantique a rappelé les atouts du site et la genèse de l’opération : celle qui a conduit le conseil départemental de la Charente-Maritime à assurer la maîtrise d’ouvrage et foncière du projet en confiant la gestion du site à la CDC, site déclaré d’intérêt communautaire.

« Bazoin devient un haut lieu touristique du Marais Poitevin. Ces aménagements vont permettre de proposer une offre touristique spécifique au Marais : balades en barque couplées au pôle nature ou à la briqueterie, le passage de la Vélofrancette sur le site, et puis demain, en 2018, le grand projet de tourisme fluvestre sur les 109 km de navigation entre Marans et Niort avec, entre autres, halte à Bazoin », expliquait Jean-Pierre Servant, non sans avoir salué la qualité de l’architecture du bâtiment et félicité l’architecte Éric Fraire.

L’après-midi, les balades en barques et la découverte du site ont permis aux visiteurs de s’approprier l’espace pour quelques heures. “Jean de L’Ô”, le géant d’Osier descendu de son “four Hoffmann” de la Briqueterie, impérial entre les averses, a déambulé dans ce nœud hydraulique pour le plus grand plaisir des visiteurs.

Qu’est ce que Bazoin ? Situé à la croisée de 3 communes, 2 départements (mais les Deux-Sèvres à 2 km), le site de Bazoin témoigne de l’aménagement du territoire du XIXe siècle. Il illustre la place qu’occupe au quotidien la gestion de l’eau dans le Marais, thème qu’a repris à son compte Robert Chatelier, conseiller départemental certes, mais aussi agriculteur, en déclarant que « l’agriculture seule ne peut continuer à gérer ces endroits ; l’agriculture est là, mais le tourisme aussi ». Bazoin est un endroit précieux car cet espace concentre un grand nombre de voies d’eau et une certaine qualité d’ouvrages hydrauliques régulant le Marais ; c’est le confluent de la Sèvre Niortaise avec le canal du Mignon et les 2 Béjoux (vieux et nouveaux).

Bazoin dans le contexte d’une opération grand site Le Parc Naturel Régional, dès 2006 réalise une étude de valorisation du site qui devait permettre, en 2010, au département d’avoir la maîtrise d’ouvrage de l’embarcadère : une réglementation dense, un style architectural à respecter et une insertion paysagère ont conduit à cette belle réalisation. D’un coût total de 550 000 €, avec un financement multi-partenarial, l’embarcadère du site se verra complété en 2017 par la réhabilitation de la passerelle piétonne qui enjambe la Sèvre, point de passage Vendée/Charente-Maritime et qu’empruntera la Vélofrancette.

Un nouvel élan touristique pour le territoire Certes il est toujours possible de contester le bien-fondé d’un tel investissement, au prétexte que cet argent aurait mieux servi l’agriculture, la lutte contre les ragondins, l’entretien des chemins ou la défense des petits bateliers. « Dans un contexte difficile, c’est une question de priorité ; c’est notre façon de voir les choses », explique Guy Baudin, agriculteur à la Croix des Marys, manifestant du jour et “Hollandiste” en 2012. Mais l’agriculture ne pourrait-elle tirer profit d’une telle opportunité touristique que le département entend bien développer ? Robert Chatelier l’a réaffirmé et c’est un sentiment partagé par beaucoup d’autres agriculteurs. « Belle perspective, bel avenir pour ce lieu remarquable où le tourisme fluvestre irriguera le territoire, permettant de lui donner un nouvel élan touristique », a conclu Jean-Pierre Servant non sans avoir remercié tous les partenaires et notamment le comité des fêtes de La Ronde pour avoir servi plus de 250 repas à la mi-journée.

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