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Fin de vie : "une rustine sur un texte"

Actualités​. Le texte de loi visant à accompagner les personnes malades et en fin de vie, qui sera examiné les 10 et 11  mars prochains à l’Assemblée Nationale, divise. Parmi ses détracteurs, Jean-Luc Romero.

Fin de vie : "une rustine sur un texte"
Jean-Luc Romero souhaite que les parlementaires aillent plus loin que le texte proposé.
[caption id="attachment_510" align="alignnone" width="630"]Jean-Luc Romero souhaite que les parlementaires aillent plus loin que le texte proposé. Jean-Luc Romero souhaite que les parlementaires aillent plus loin que le texte proposé.[/caption]

Le texte de loi visant à accompagner les personnes malades et en fin de vie, qui sera examiné les 10 et 11  mars prochains à l’Assemblée Nationale, divise. Parmi ses détracteurs, Jean-Luc Romero.

Vaste débat que celui de la fin de vie et du “droit à mourir dans la dignité“. En France, ces dernières années ont été marquées par de nombreuses affaires, telle celle de Vincent Humbert, du procès Bonnemaison, ou bien encore celle de Vincent Lambert. Toutes ont un point commun. Elles ont vu s’affronter les pros et les anti-euthanasie.

Affrontement qui ne devrait pas cesser, bien au contraire, selon Jean-Luc Romero, président de l’association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), malgré la proposition de loi Claeys/Léonetti. Car selon l’ancien secrétaire de l’UMP, engagé aujourd’hui dans la lutte contre le sida et militant également pour l’euthanasie, « cette proposition n’est ni plus ni moins, qu’une rustine sur un texte déjà existant ».

Aller plus loin Le texte qui sera débattu par les parlementaires, les 10 et 11 mars prochains, pour être voté le 17, s’appuie en grande partie sur les 12 articles de loi du 22 avril 2005, dite Léonetti, et relative aux droits des malades et à la fin de vie. À l’époque ce texte proscrivait « l’obstination déraisonnable » du corps médical, et prenait en compte le respect des volontés du malade de limiter ou de cesser un traitement. « Loi qui ne marche pas », selon Jean-Luc Romero et pour qui le nouveau texte ne fonctionnerait pas mieux s’il venait à être ratifié par les parlementaires. Car selon lui la sédation « profonde et continue » jusqu’au décès inscrit dans ce nouveau texte ne respecte en rien « l’engagement 21 » du candidat François Hollande qui prônait le droit à mourir dans la dignité. Le président de l’ADMD, qui compte aujourd’hui plus de 60 000 membres dont 863 en Charente-Maritime, souhaite que le texte aille plus loin, en emboîtant le pas de certains appliqués dans d’autres pays européens. Pas de droit au « laisser mourir » ni même au « faire dormir », mais une réelle légalisation de l’aide active à mourir (euthanasie et suicide assistés).

Quant à cette application du geste final dans les intentions de l’ADMD, tout médecin serait alors dédouané de quelconques risques de poursuites s’ils venaient à l’appliquer. En cas de refus de sa part, le médecin aurait cependant l’obligation de réorienter le patient en fin de vie, vers un de ses confrères.

En pleine semaine du droit à mourir dans la dignité dont c’est la 8e édition cette année, Jean-Luc Romero s’est lancé dans un tour de France afin de défendre la légalisation de l’aide active à mourir et dénoncer la proposition de loi Claeys/Léonetti telle qu’elle. Il était à La Rochelle vendredi 27 février, et à Royan le lendemain.

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