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Incinérateur : l'avocat de Greenpeace se lance dans la bataille

Rochefort et alentours. Maître Alexandre Faro a tenu une conférence de presse le 27  mars dernier pour présenter un nouveau recours contre le projet d’incinérateur porté par le SIL.

Incinérateur : l'avocat de Greenpeace se lance dans la bataille
Maître Alexandre Faro, avocat de PRA et de Nature Environnement 17, a annoncé un nouveau recours contre l’autorisation d’exploiter.
[caption id="attachment_695" align="alignnone" width="630"]Maître Alexandre Faro, avocat de PRA et de Nature Environnement 17, a annoncé un nouveau recours contre l’autorisation d’exploiter. Maître Alexandre Faro, avocat de PRA et de Nature Environnement 17, a annoncé un nouveau recours contre l’autorisation d’exploiter.[/caption]

Maître Alexandre Faro a tenu une conférence de presse le 27  mars dernier pour présenter un nouveau recours contre le projet d’incinérateur porté par le SIL.

Alexandre Faro n’est pas un inconnu dans le droit de l’environnement. Défenseur de Greenpeace et des parties civiles dans le procès de l’Erika, l’avocat a pris le dossier de l’incinérateur d’Échillais en main, et il compte bien faire échouer le projet du SIL. « Ce n’est pas le premier TMB [Tri Mécano Biologique, processus de tri des déchets ménagers qui fait débat, NDLR] attaqué, a-t-il assuré, en référence à l’un des aspects contestés du projet échillaisien. Il y en a déjà un en région parisienne, à Romainville, et nous avons gagné en première instance. Le promoteur jette l’éponge ».

Un troisième recours Deux recours ont déjà été déposés par Pays Rochefortais Alert’, principale association d’opposants au projet : le premier en janvier  2014 contre le Plan départemental de gestion des déchets, et l’autre et avril 2014 contre le permis de construire. Dans le premier cas, la réponse de la préfecture aux arguments des opposants n’a pas été envoyée dans les délais. « Ils n’ont pas l’air très pressés de répondre à nos arguments », plaisante Alexandre Faro. Dans le second cas, c’est l’absence d’étude d’impact dans le dossier du permis de construire qui est mise en cause. « L’impact est tellement peu pris en compte qu’il n’y a pas d’étude d’impact jointe au permis de construire. Le maire a juste fait une attestation certifiant qu’il avait reçu l’étude ».

L’avocat a alors annoncé qu’un troisième recours serait déposé au tribunal administratif de Poitiers dans les prochains jours contre l’autorisation d’exploiter, délivrée par la préfecture. Un recours déposé au nom de PRA et de Nature Environnement 17, autre association opposée au projet. En cause : les incidences environnementales « minimisées », selon Alexandre Faro, qui assure que les zones Natura 2000 « n’ont pas été prises en compte ». Mais pour parer au plus urgent, à savoir un possible démarrage du chantier, Alexandre Faro a annoncé que des mesures urgentes pourraient être prises, comme un nouveau référé suspension pour interrompre les travaux.

Galvaniser les troupes Cette présentation des recours juridiques s’est faite devant plusieurs militants de PRA et d’opposants au projet. Une manière de regonfler le moral des troupes et les remobiliser ? En effet, la mobilisation semble s’essouffler depuis quelques semaines, le projet étant pour le moment au point mort. Le mois dernier, la manifestation organisée par PRA et quelques occupants du site du chantier avaient à peine rassemblé 200 personnes, là où un an plus tôt on comptait entre 1000 et 2000 personnes dans les rues de Rochefort, pour la première manifestation anti-incinérateur.

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