
Le Conseil Territorial de Santé de Charente-Maritime tire la sonnette d’alarme sur la démographie médicale dans le département et propose des solutions.
“ Lorsque j’ai commencé à exercer, on nous disait qu’on avait le meilleur système de santé du monde. Maintenant personne n’ose le dire”, lance tout de go Didier Lapègue, président du Conseil Territorial de Santé de Charente-Maritime (CTS 17) et ancien médecin généraliste.
Didier Lapègue pointe du doigt la démographie médicale sur tout l’Hexagone : « Une personne sur 2 ou 3 habite dans une région sous médicalisée malgré la présence de 220 000 médecins. » Ce sont les médecins généralistes qui sont de moins en moins accessibles. Ils sont passés de 55 000 en 2005 à 52 000 actuellement. Un constat qui ne s’arrangera pas dans les années à venir puisque leur nombre va encore diminuer, ce qui entraîne des « délais de rendez-vous au-delà de l’acceptable ». La problématique qui découle de cet état de fait est « l’accès aux soins, à un médecin traitant, et les soins non programmés« .
Didier Lapègue rassure sur la situation de la Charente-Maritime, qui n’est selon lui « pas la plus difficile« . Mais notre territoire souffre d’un réel déséquilibre de l’accès à la santé : « Il y a un delta énorme entre la région rochelaise qui est extrêmement riche en médecins et en soignants et le reste du département, en particulier l’est et le sud qui sont dans des situations de démographie médicale très délicate. »
Article à lire dans L’Hebdo 17 du jeudi 17 février, en vente en version numérique sur :