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La réserve de Moëze-Oléron à tire d'aile

Sport et Loisirs​. La réserve naturelle de Moëze-Oléron propose des visites guidées et des séjours nature toute l’année. Gros plan sur cet espace lacustre de grande qualité.

La réserve de Moëze-Oléron à tire d'aile
Venez découvrir la réserve naturelle Moëze-Oléron
[caption id="attachment_4771" align="alignnone" width="630"] Venez découvrir la réserve naturelle Moëze-Oléron[/caption]

La réserve naturelle de Moëze-Oléron propose des visites guidées et des séjours nature toute l’année. Gros plan sur cet espace lacustre de grande qualité.

Située au cœur de la baie de Marennes-Oléron, la réserve naturelle de Moëze-Oléron a été créée en 1985, puis élargie en 1993. Elle se trouve sur un axe appelé Paléarctique occidental qui correspond aux grandes voies migratoires est-atlantique des oiseaux d’eau. Ceux-ci, lors de leurs voyages au long cours suivent le rivage, certains depuis la péninsule du Taïmyr en Sibérie, d’autres jusqu’en Afrique du sud.

Protégés de l’Océan atlantique par l’île d’Oléron, les 6 500 ha de la réserve constituent une mosaïque de milieux offrant des conditions d’accueil variées aux oiseaux d’eau. De nombreuses espèces viennent reprendre des forces sur ce lieu où la nature est généreuse en alimentation.

L’endroit est en partie en cours de sédimentation. La Charente et la Seudre apportent à l’eau salée de l’eau douce dans laquelle se trouve une grande diversité de nutriments. Voilà des conditions favorables au développement de coquillages filtrants comme les huîtres et les moules. Les oiseaux profitent de cette manne en consommant de petits filtreurs type macoma (genre de telline), des vers et des invertébrés.

De nouvelles populations 80 000 oiseaux toutes espèces confondues sont recensés sur la seule période hivernale : environ 300 espèces sur l’ensemble de l’année, 60 000 limicoles (oiseaux de la vase) et 20 000 canards. C’est dire si la réserve joue un rôle fondamental. Certains passent l’hiver sur la réserve et repartent au printemps pour nicher en Sibérie. D’autres trouvent leur nourriture en Afrique l’hiver et viennent nicher ici au printemps. D’autres encore ne font que passer et repartent dans un sens ou dans l’autre. Certaines espèces ne migrent que partiellement puisque des individus de la colonie partent et d’autres restent sur site toute l’année.

La réserve est gérée par délégation par la Ligue pour la protection des Oiseaux (LPO) et six personnes salariées. Au départ, leur rôle consistait à s’assurer que le site restait propice aux cycles biologiques des oiseaux d’eau et à leurs besoins alimentaires.

Les connaissances évoluant, de nouvelles populations suscitent l’intérêt de la réserve et d’autres études sont menées dans le cadre d’un plan de gestion. Cette feuille de route, conçue pour 10 ans, est validée par le Comité National de la Protection de la Nature et le ministère de l’Environnement.

Ressource pour la pêche À titre d’exemple, des recherches ont été réalisées sur l’anguille. Elles se sont concrétisées par un projet de restauration d’habitats favorables à l’anguille d’Europe en améliorant les connexions entre le milieu marin et le marais, et du coup les bassins versants de la Charente et de la Seudre.

Des suivis d’espèces aviaires menacées comme le gorge bleue à miroir sont entrepris. Les couples chanteurs sont recensés, des oiseaux bagués pour mesurer l’évolution de leur dynamique de population. Les connaissances sont partagées à l’échelle internationale. D’autres études concernent des insectes, notamment le criquet des salines. La libellule leste à macrostigma intrigue du fait de sa disparition pendant 12 ans et son retour sur la réserve.

Les activités humaines aussi bénéficient de l’équilibre environnemental de la réserve. Dans les lagunes côtières, peu profondes, les œufs de poissons et les alvins se développent assurant une ressource à venir pour la pêche. Les zones humides assurent différentes fonctions. Elles ont un rôle d’épuration des eaux dans le processus naturel dont l’homme dépend. Elles constituent une zone tampon en cas de débordement du havre de Brouage ou de submersion marine. Les ouvrages hydrauliques assurent le bon épanchement des crues et la régulation en eau douce et salée.

Rens. : http://www.reserve-moeze-oleron.fr

N’oubliez pas vos bottes !

Pour profiter de cet espace et comprendre le rôle de la réserve, différentes animations sont proposées au public. Parmi celles-ci, des découvertes guidées présentent la biodiversité de la réserve au rythme des trois saisons qui cadencent la vie des oiseaux. Que ce soit le temps d’une symphonie hivernale, d’un concert printanier ou d’une sonate d’automne, les visiteurs, équipés de jumelles prêtées par la réserve, observent les oiseaux, les paysages et découvrent l’histoire du site. Si les visites portent des noms de composition musicale, c’est parce que l’environnement sonore participe aux charmes des visites. Bientôt, les mâles de plusieurs espèces chanteront pour se territorialiser et chercher une femelle. En cette fin février, les hivernants commencent à partir pour remonter vers le nord et se reproduire. Les oiseaux qui viennent nicher commencent tout juste à arriver.

Le saviez-vous ? La cigogne mâle arrive avant la femelle. Il marque son appropriation d’un nid et le défend âprement contre tout intrus mâle en claquant son bec de manière énergique. Si c’est une femelle qui se présente, le craquètement du mâle devient une bruyante invitation aux fiançailles. Si la cane arbore un plumage moins visible que celui du canard, ce n’est pas pour des questions de séduction qui ne relèverait que de la gent masculine. C’est en fait parce que c’est elle qui couve les œufs sur le nid bâti au sol. Un plumage trop voyant la rendrait trop vulnérable face aux prédateurs.

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