Lundi 21 mars, Laurent était convoqué devant le tribunal judiciaire de La Rochelle. Le trentenaire actuellement incarcéré devait répondre de violences commises le 2 septembre dernier à La Rochelle alors qu’il était sous l’emprise de l’alcool.
En entrant sous escorte dans le box des prévenus, Laurent est surpris : » Je n’ai pas d’avocat. Je ne comprends pas « . Le tribunal lui rappelle qu’il avait connaissance de cette date d’audience depuis le jour des faits.
Le trentenaire assure avoir fait le nécessaire : » J’ai fait la demande en détention depuis l’année dernière. l’avocat n’est jamais venu me voir. Rien ne bouge en détention. Il y a des gens qui sortent et des gens qui rentrent. C’est toujours l’excuse que l’on me donne « .
L’idée d’un renvoi qui commence à poindre à l’horizon n’est pas du goût de la partie civile. » Ma cliente est venue spécialement de Bordeaux pour cette audience. Le prévenu dit avoir fait les démarches nécessaires. Mais il arrive sans justificatif. Je ne sais pas s’il ment ? « , s’offusque Me Olivier Dunyach.
Des propos que ne supporte pas Laurent :
» J’assume ! Qu’il ne commence pas à me traiter de menteur. Vous êtes juge Madame. Je vous le répète, qu’il ne me traite pas de menteur « .
La présidente du tribunal est pragmatique : » J’ai aussi constaté que vous n’aviez pas document pour justifier vos dires « . Tout comme d’ailleurs le ministère public : » Il n’y a pas d’élément matériel pour accréditer vos propos « .
Le tribunal rappelle que le doute doit profiter au prévenu. L’affaire a été renvoyée au 21 novembre.