
Après deux années de crise sanitaire, comment se porte le milieu de la presse ? Éléments de réponse avec Vincent David, président du SPHR et du groupe PMSO.
À l’heure du tout numérique, la crise sanitaire a mis en exergue l’attachement des lecteurs pour la presse papier de proximité. Dans cet écosystème encore un peu plus fragilisé, ce « regain d’intérêt » est le bienvenu selon Vincent David, président du SPHR, de PMSO et vice-président de l’Alliance de la presse d’information générale. Journaliste devenu patron de presse, il évoque les défis auxquels est confronté le milieu.
Vous êtes à la tête de PMSO depuis 2017, comment se retrouve-t-on patron de presse ?
Je suis d’abord journaliste. Après des études à Sciences Po Bordeaux, j’ai fait l’Institut pratique de journalisme à Paris. J’ai ensuite démarré ma carrière dans le nord de la France après mon service militaire. Mon ambition était de faire du terrain et d’écrire des articles. J’ai très vite compris que j’aimais la presse de proximité. Ce qui avait suscité mon engagement dans le journalisme était de finir au Monde pour faire des grands reportages. Mais très vite, j’ai compris qu’il y avait une richesse sur le terrain et dans nos territoires qui était extraordinaire. J’ai poursuivi ma carrière à Bordeaux dans le groupe Courrier Français qui a donné naissance à PMSO en 2008. Comme dans beaucoup de cas, j’ai commencé en bas de l’échelle. Je me suis très bien entendu avec mon prédécesseur qui m’a proposé des postes de direction, de rédaction en chef, et quand il est parti en retraite, il m’a proposé la place que j’ai acceptée avec plaisir. Il y a eu une progression assez linéaire, c’était une suite logique.
Après deux années de crise sanitaire, quel état des lieux faites-vous ?
À l’image de la situation que nous vivons, mon opinion est contrastée. Les citoyens de manière générale et les lecteurs en particulier ont eu envie d’avoir une information sérieuse, bien faite et bien produite. Dans la grande majorité, les titres de la presse d’information politique et générale – dont fait partie L’Hebdo de Charente-Maritime – ont bénéficié d’un regain d’intérêt et, ici ou là, de ventes qui ont augmenté. J’estime que la presse a bien fait son boulot et a été très présente. Personne n’a fait défaut, nous avons délivré de l’information sérieuse et ça s’est traduit sur les ventes et sur l’audience des sites internet.
Pour en savoir plus, lisez L’Hebdo du jeudi 6 janvier, disponible en version numérique sur :