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Mauzé-sur-le-Mignon : bientôt une unité de méthanisation

Charente-Maritime. C’est un public nombreux, mélange de spécialistes, d’élus, de partenaires et d’habitants du pays mauzéen, qui a pris place à la salle des fêtes pour la présentation d’un projet d’unité de méthanisation sur le territoire, jeudi 14 janvier.

Mauzé-sur-le-Mignon : bientôt une unité de méthanisation
De gauche à droite : les porteurs du projet de la société Demeter Energies : Bernard Biraud, Vanessa, David et Vincent Paillat.
[caption id="attachment_2490" align="alignnone" width="630"]De gauche à droite : les porteurs  du projet  de la société Demeter Energies : Bernard Biraud, Vanessa, David et Vincent Paillat. De gauche à droite : les porteurs du projet de la société Demeter Energies : Bernard Biraud, Vanessa, David et Vincent Paillat.[/caption]

C’est un public nombreux, mélange de spécialistes, d’élus, de partenaires et d’habitants du pays mauzéen, qui a pris place à la salle des fêtes pour la présentation d’un projet d’unité de méthanisation sur le territoire, jeudi 14 janvier.

La société “Demeter énergies”, créée pour l’occasion par le Gaec (Groupement agricole d’exploitation en commun) Biraud/Paillat, se propose d’implanter une unité de méthanisation avec production de biogaz à partir d’effluents en provenance d’exploitations agricoles. La chaleur ainsi dégagée sera productrice d’électricité dont pourraient être bénéficiaires les établissements publics environnants.

Malgré ses 120 vaches laitières, le Gaec seul, ne peut rentabiliser l’investissement d’une telle unité. Les initiateurs du projet se sont donc assuré de la participation de onze autres exploitations environnantes appuyant ainsi la crédibilité technique et financière du projet. En matière de débouchés, ce sont les collectivités publiques voisines qui pourraient partager ce projet à des fins économiques : le collège et les écoles, la piscine, la mairie et les salles communales entre autres.

Quels intérêts ? Les initiateurs de ce projet, dont David Paillat s’est fait l’écho pour le compte du Gaec, considèrent en effet cette réalisation comme un projet économique, environnemental et territorial, autant de qualificatifs partagés par de nombreux élus et autres témoins de la réunion d’information.

Économique pour l’agriculture puisque dans le contexte actuel de marchés très volatiles (fluctuation des cours), il convient de diversifier les productions et d’atténuer les charges (les “résidus” de la méthanisation sont livrés en tant qu’engrais diminuant ainsi les charges liées aux engrais dits chimiques).

Environnemental, car il s’agit là de s’adapter à la substitution progressive des énergies fossiles. « Que ça plaise ou pas, il va falloir se pencher sur la transition énergétique » a rappelé Philippe Mauffrey, maire de Mauzé et vice-président de la Communauté d’agglomération de Niort (CAN) en charge de l’environnement.

Territorial car le projet permet un traitement des déchets organiques sur le territoire tout comme un renforcement de l’agriculture locale et notamment en matière d’élevage. Denis Renoux directeur du Crer (Centre régional des énergies renouvelables) a présenté les aspects techniques du projet. Participant à l’élaboration de la démarche, il devait, dans un exposé qui se voulait clair et bien documenté, envisager les atouts, mais aussi les contraintes liées à ce projet innovant.

La présentation d’un tel projet innovant en réunion publique suscite bien entendu interrogations voire contestations. Le dialogue qui s’est instauré après la présentation, reflète cet état d’esprit où la sécurité des personnes et de leur santé, prendrait facilement le pas sur les intérêts d’un tel projet. Les nuisances olfactives surtout, mais aussi environnementales ont été soulevées et notamment l’importance croissante du rejet des résidus médicamenteux dans la nature et qui disputeraient le leadership de la pollution aux fameux nitrates. Beaucoup de précautions semblent avoir été prises en ce sens par les porteurs du projet car des progrès ont été faits dans ce domaine depuis les premières usines qui ont vu le jour en Allemagne notamment. C’est ce que se sont efforcés d’expliquer les porteurs de projet qui ont voulu faire de cette présentation une information. « On ne peut d’autorité bloquer un dossier, on se doit de l’observer, de le suivre avec bienveillance et c’est ma position actuelle » devait déclarer Philippe Mauffrey, un sentiment largement partagé par une salle acquise à une telle démarche. Dany Bremaud, vice-présidente de la CAN en charge du développement durable, abondait dans ce sens et « se félicite du sérieux avec lequel la société mène le projet… les énergies renouvelables sont pour nous indispensables ». Après plus de deux heures de réunions et d’échanges, le public prenait connaissance de « l’après » et notamment de la démarche de concertation avec la mise en place « d’ateliers habitants », inscriptions prises en fin de réunion.

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