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Moulin de Courçon : l’art et la manière de se faire du blé

Charente-Maritime.

Moulin de Courçon : l’art et la manière de se faire du blé
Cloé Chevalier, la toute nouvelle meunière de la minoterie de Courçon
A plus de 80 ans, la minoterie coopérative manie finance mondiale et tradition. [caption id="attachment_5701" align="aligncenter" width="630"] Cloé Chevalier, la toute nouvelle meunière de la minoterie de Courçon[/caption]   Située au cœur du bourg de Courçon, la minoterie coopérative créée en 1935 fait partie des meubles. Sur le site industriel qui employait dans les années 20 près de 200 personnes, ne subsiste plus aujourd’hui qu’une cheminée en briques, construite à l’époque par le fils de Georges Clémenceau. Cette coopérative atypique regroupe 80 agriculteurs adhérents dans un rayon de 10 kilomètres, dans laquelle la finance côtoie un savoir-faire quasi séculaire. Dans son bureau, le directeur Denis Riffaud regarde en temps réel les variations du cours du blé en bourse. "C’est le climat qui commande le marché. Nous sommes cette année sur des tendances équivalentes à celle passée, environ 150 € la tonne, payés à nos adhérents", explique-t-il. À quelques dizaines de mètres de là, dans l’un des quatre étages du moulin, Cloé Chevalier ne reste pas les deux pieds dans le même sabot. Une fois la porte franchie, surprise, car règne alors une sorte d’atmosphère qui n’est pas sans rappeler l’époque de Zola et de Daudet.

"Ce moulin, c’est mon coup de cœur"

Le béton a laissé la place aux parquets en bois. Les machines également, pour la plupart fabriquées en bois et d’origine, sont mues par une noria de courroies en cuir. Même les outils servant à les régler sont d’époque. Agile, la jeune femme âgée de 24 ans évolue dans ce décor tout aussi poussiéreux que chaleureux, comme un poisson dans l’eau : "Je termine ma licence professionnelle de meunerie. Ce moulin, c’est mon coup de cœur. J’ai choisi ce métier par passion. J’aime être proche du produit". Même si Cloé reconnaît qu’elle a dû quelque peu jouer des coudes pour réussir à s’imposer dans le métier, ses pairs lui ont aujourd’hui octroyé leur confiance. "Dès septembre, ce sera officiellement notre troisième meunier", confie Denis Riffaud. Alors certes, la nouvelle recrue sera aux petits soins de son moulin et surveillera sans cesse les allers et retours des grains de blé entre les quatre étages. Mais elle devra également être sensible aux résultats de l’entreprise. 12 millions de chiffre d’affaires Avec ses 18 collaborateurs, la minoterie coopérative de Courçon représente 12 millions de chiffres d’affaires en 2016, réalisés pour deux tiers en production de céréales. L’année passée, la coopérative a commercialisé 40 000 tonnes de céréales, expédiées pour une part par le grand port maritime de La Rochelle, mais également par celui de Tonnay-Charente. "Nous avons assuré 80 % du trafic de ce port essentiellement avec des petits bateaux de 4 à 5 000 tonnes", précise le directeur. Et puis il y a la petite graine qui monte. Depuis 2012, la minoterie a l’exclusivité mondiale de la filière du tournesol oisellerie pour la Belgique. La minoterie coopérative de Courçon ouvrira ses portes les 2 et 3 septembre prochains de 10h à 18h, visites gratuites.

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