
Le président de la République officialise sa candidature dans une « Lettre aux Français » publiée aujourd’hui dans l’ensemble des titres de la presse quotidienne régionale.
C’est la fin d’un faux suspens qui dure depuis de longues semaines. Le président de la République, Emmanuel Macron, brigue un second mandat. Il l’annonce aujourd’hui dans une « Lettre aux Français » publiée dans la presse régionale.
« Depuis cinq ans, nous avons traversé ensemble nombre d’épreuves. Terrorisme, pandémie, retour de la violence, guerre en Europe : rarement, la France avait été confrontée à une telle accumulation de crises. Nous avons fait face avec dignité et fraternité », note le Président en préambule.
Après avoir défendu son bilan et souligné « les efforts » des Français, Emmanuel Macron endosse le costume de candidat : « Voilà pourquoi je sollicite votre confiance pour un nouveau mandat de Président de la République. Je suis candidat pour inventer avec vous, face aux défis du siècle, une réponse française et européenne singulière. Je suis candidat pour défendre nos valeurs que les dérèglements du monde menacent. Je suis candidat pour continuer de préparer l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Pour nous permettre aujourd’hui comme demain de décider pour nous-mêmes. »
Puis il déroule les grands axes de la politique qu’il souhaite mener dans les années à venir : « travailler plus et poursuivre la baisse des impôts« , « investir dans notre innovation et notre recherche« , ou encore relance de la « méritocratie républicaine« .
Une campagne forcément particulière au regard du contexte international et la guerre en Ukraine.
Emmanuel Macron : « Bien sûr, je ne pourrai pas mener campagne comme je l’aurais souhaité en raison du contexte. Mais avec clarté et engagement j’expliquerai notre projet, notre volonté de continuer à faire avancer notre pays avec chacun d’entre vous« .
Une entrée en campagne qui n’a pas manqué de faire réagir les autres candidats à l’élection présidentielle dont le premier tour se déroulera le dimanche 10 avril prochain.
Comme Fabien Roussel, candidat du Parti communiste qui souhaite « tourner la page » pour le retour des « jours heureux« , son mantra de la campagne :
Au bout de 5 ans, Macron envoie une lettre aux Français.
Mais les factures qui flambent, c’est tous les mois. Les salaires et les retraites qui stagnent, pareil.
Tourner la page, permettre aux Français de renouer avec les jours heureux, c’est mon ambition.
— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) March 3, 2022
De son côté, Eric Zemmour se place en duel face au président sortant, et estime que l’heure est au « face-à-face » :
Emmanuel Macron, vous vous décidez à annoncer votre candidature : notre face-à-face peut donc commencer.
Les Français m’ont chargé d’un message pour vous. Je vous l’adresse à 17h15, ici.
➡️ https://t.co/IorO4gUXJc#ZemmourContreMacron pic.twitter.com/sEEoEnGHtv
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) March 3, 2022
Valérie Pécresse, elle, évoque un mandat « des illusions perdues » dans une allocution :
Ce quinquennat fut celui des illusions perdues.
Emmanuel Macron doit rendre des comptes. Aujourd’hui candidat, il nous dit qu’il fera tout ce que, Président, il n’a pas fait. Qui peut encore le croire ? Pour cela, il faudrait avoir le courage des réformes. Ce courage, je l’ai. pic.twitter.com/Avb6enJNSk
— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 3, 2022