Pour la rentrée 2022 en Charente-Maritime, les services de l’Éducation nationale sont en plein travail. Leurs prévisions d’ouvertures et de fermetures de classes seront affinées en juin.
Rien n’est encore définitivement acté. Mais jeudi 10 février, à l’issue d’un Comité technique spécial départemental (CTSD), les services de l’Éducation nationale ont dévoilé les contours de la carte scolaire 2022-2023.
En Charente-Maritime, la baisse des effectifs se poursuit : « Nous tablons sur 628 élèves de moins à la rentrée dans le premier degré« , a annoncé Annick Baillou.
La directrice académique des services de l’Éducation nationale de la Charente-Maritime (Dasen 17) et ses équipes ont estimé leur nombre à 47 033, contre 47 661 en 2021.
628 élèves en moins
Une baisse qui s’explique en grande partie par des raisons démographiques. Conséquence : les services de l’Éducation nationale envisagent, cette année encore, davantage de fermetures de classes (27) que d’ouvertures (10).
Mais “on ne ferme pas n’importe quelle classe”, a néanmoins tempéré Annick Baillou, qui a indiqué que cette carte scolaire avait été discutée avec les élus et les inspecteurs de l’Éducation nationale.
De fait, en particulier dans les communes rurales, « une fermeture n’est pas une stricte opération mathématique« , a tenu à souligner la directrice académique.
Cette dernière a d’ailleurs mis en avant une amélioration du taux d’encadrement des élèves : “En 2021, nous avions en moyenne 22,2 élèves par classe ; en 2022, nous serons à moins de 22 (probablement 21,8). En trois ans, nous sommes donc passés d’une moyenne supérieure à 23 élèves par classe à une moyenne inférieure à 22.”
“Une stabilité des moyens”
Une tendance également rendue possible par le dédoublement – désormais effectif – des classes de CP et de CE1 dans les Réseaux d’éducation prioritaire renforcée (Rep +).
Aussi, en septembre prochain en Charente-Maritime, l’enseignement primaire public pourra compter sur “une stabilité des moyens” a assuré Annick Baillou. Autrement dit, malgré les 17 fermetures nettes de classes (le delta entre les 27 fermetures et les 10 ouvertures), il y aura toujours autant d’enseignants.
Et sur ces 17 postes disponibles, un équivalent de 12 postes bénéficiera à des directeurs d’école pour “des décharges supplémentaires (pour du travail administratif, N.D.L.R.) (1). […] L’augmentation du temps de décharge impactera 91 écoles.” Il restera donc cinq postes “de réserve” en cas d’arrivées de nouveaux élèves.
Des ajustements en juin
“Nous aurons un CTSD d’ajustement en juin”, a annoncé Stéphane Charpentier, secrétaire général de la direction des services départementaux de l’Éducation nationale. Un CTSD d’ajustement qui porte bien son nom puisqu’il permettra de corriger les prévisions faites ce 10 février.
Comprenez : l’Éducation nationale se réserve la possibilité d’ouvrir ou de fermer des classes supplémentaires en fonction des effectifs. “Il y a quatre ans, nous avions connu jusqu’à 10 ajustements, se souvient Annick Baillou. Ces dernières années, ils sont beaucoup moins nombreux.”
À noter aussi qu’en juin, tous les enseignants connaîtront leur affectation pour la rentrée.
(1) Plus une école compte de classes, plus le temps de décharge est important.