
Touchées par des surmortalités inquiétantes, les populations d’abeilles peinent chaque année à se reconstituer. Mais les apiculteurs ont certaines cartes en main pour éviter leur disparition.
Depuis près de 20 ans, les colonies d’abeilles voient disparaître en moyenne 25 % de leurs individus en hiver (jusqu’à 50 %, voire 80 % selon les secteurs d’après l’Union nationale de l’apiculture française [Unaf]). Ces pertes ne devraient toutefois pas excéder 10 %. Les scientifiques de l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et les apiculteurs attribuent cette surmortalité à trois facteurs principaux : le changement climatique, l’agriculture intensive (à laquelle est associée l’utilisation de pesticides, lire ci-dessous) et, dans une mesure qu’il reste difficile à évaluer, les prédateurs (en particulier le frelon asiatique).
Évacuons d’emblée le réchauffement climatique. « En hiver, les abeilles devraient rester confinées dans la ruche, explique Zakia Abarou, porte-parole du réseau Un toit pour les abeilles (lire ci-dessous). Finalement, les hivers sont trop doux, elles sortent mais il n’y a rien à consommer dehors. […] L’été, les canicules assèchent les floraisons, donc impossible pour elles de puiser le nectar. »
Pour en savoir plus, lisez L’HEBDO du jeudi 27 mai, disponible en version numérique sur :
https://aaktfwp.cluster031.hosting.ovh.net/product/edition-du-27-05-2021/