Surgères – De nouveau la cible de voleurs de gasoil, un agriculteur n’a pas hésité à faire feu avec son fusil de chasse.
À Surgères, deux trentenaires de la communauté des gens du voyage installés sur le camp de la Rosière ont été présentés devant la justice mercredi 27 juillet pour être jugés en comparution immédiate.
Les casiers de l’un et de l’autre comporte plus de 20 mentions, prononcées pour des vols, des escroqueries, délits routiers et des évasions à l’issue de permissions de sortie lorsqu’ils étaient incarcérés. Aucun des deux ne travaille et n’exprime le souhait de se retourner les manches : “C’est pour ça que l’on vole monsieur le président.”
Le 23 juillet, alors qu’il n’a pas le permis, Georges prends le volent d’une Citroën C3 qu’il a acheté pour pièces et qu’il n’a pas assurée. Avec son beau-frère Jonathan, qui a bu trois litres de bière et un de vodka, il décide de ramener un membre de la communauté à Beauvais-sur-Matha.
Peur de tomber en panne
À peine partis, par peur de tomber en panne de gasoil, ils s’arrêtent près de la ferme de Philippe. Alors que celui-ci est absent, sa mère âgée de 86 ans entend du bruit. Elle surprend Jonathan en train de siphonner du gasoil sur un des tracteurs. Le trentenaire prend la fuite. Il arrache des mains le téléphone portable de Jacqueline qui prenait en photo l’immatriculation de la voiture.
Entre-temps, son fils avait été prévenu de l’intrusion par les caméras de surveillance de la ferme : “J’ai déjà été victime d’un vol de carburant en 2017.” Il arrive au moment ou le trio repasse à bord de la C3. Philippe sort alors de son coffre une puissante arme de chasse.
“Quand il a tiré,
nous avons baissé la tête.”
Il tire à deux reprises sur le véhicule : “Je visais par terre.” Les projectiles atteignent net l’alimentation du réservoir et stoppent la course de la voiture. Les trois occupants prennent la fuite : “Nous avons eu très peur. Quand il a tiré nous avons baissé la tête.”
Une peine de 18 mois de prison ainsi qu’un mandat de dépôt sont requis à l’encontre de Jonathan. Deux mois de moins mais également avec un mandat de dépôt le sont pour Georges. La défense de ce dernier plaide un travail d’intérêt général. Le trentenaire a écopé de 12 mois de prison dont la moitié sous sursis probatoire. Il a été placé sous mandat de dépôt. Tout comme son beau-frère, afin de purger les 18 mois de prison auxquels il a été condamné.