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Surgères : symposium de sculptures

Surgères et alentours. L’association Co-Temporaire, en partenariat avec la ville de Surgères organise un symposium de sculptures du 11 au 17 août, sur le thème « bois et métal ». L’occasion pour les passants d’observer les sculpteurs travailler sous leurs yeux. Entretien avec l’organisateur, Alain Dony.

Surgères : symposium de sculptures
Alain Dony, dans son jardin du « Roseau » à Saint-Pierre-d’Amilly.
[caption id="attachment_1485" align="alignnone" width="630"]Alain Dony, dans son jardin du « Roseau » à Saint-Pierre-d’Amilly. Alain Dony, dans son jardin du « Roseau » à Saint-Pierre-d’Amilly.[/caption]

L’association Co-Temporaire, en partenariat avec la ville de Surgères organise un symposium de sculptures du 11 au 17 août, sur le thème « bois et métal ». L’occasion pour les passants d’observer les sculpteurs travailler sous leurs yeux. Entretien avec l’organisateur, Alain Dony.

Quelle est la particularité du symposium cette année ? Chaque année le symposium se déroule sous un thème différent L’an dernier, les sculpteurs ont sculpté des pierres venues du Zimbabwe. Cette année six sculpteurs professionnels investiront l’esplanade de la place du Château pour travailler sur le thème « bois et métal ». Certains viennent de la région ou des environs comme Alain Guillet, Antoine Thomas ou Patrick Chappet, mais il y aura également le Japonais Shintaro Shibata et l’Italien Umberto Righero. Je m’arrange pour qu’il y ait des étrangers ; cela donne lieu à une émulation artistique où l’on retrouve des styles différents, ce qui nous permet d’avancer. C’est une sacrée aventure ! Le thème est très large et c’est volontaire. Je préfère laisser le champ libre aux artistes. Le thème, c’est la matière, ce qui leur laisse une liberté totale pour s’exprimer. Trois d’entre eux travaillent le bois, tandis que les trois autres travaillent le métal. L’Italien composera peut-être avec les deux, c’est la surprise…

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur l’association Co-Temporaire ? J’ai créé l’association Co-Temporaire il y a plus de vingt ans. Au départ c’était général ; il y avait des humoristes, des écrivains, des peintres. Aujourd’hui, l’association est exclusivement composée de sculpteurs. Elle a mué pour se transformer en un réseau solidaire d’artistes qui ne cesse d’évoluer et de prendre de l’ampleur. On retrouve une solidarité qui n’existe pas dans les autres métiers d’art. Cela s’explique sûrement par le fait qu’un « caillou », il faut être plusieurs pour le déplacer, alors on s’entraide. Le noyau dur est composé d’une dizaine de sculpteurs de la région qui se réunissent chaque année pour réfléchir sur les projets qu’ils voudraient porter. L’atelier est situé à La Rochelle, cinq sculpteurs travaillent dedans actuellement. J’ai préféré me retirer dans mon nouvel atelier au lieu-dit « Le Roseau » où je dispose d’un plus grand espace. J’organise régulièrement des ateliers dans le jardin comme celui qui a eu lieu en juin. L’association fait maintenant partie d’une gigantesque « toile d’araignée ». Les informations circulent entre les sculpteurs du monde entier qui organisent des symposiums de sculptures dans de nombreux pays. Cela nous permet de voyager. Nous avons des contacts un peu partout. On peut être logé au Portugal et sculpter des pierres de là-bas : du marbre, de l’albâtre. Et si un artiste veut venir à La Rochelle, il sera accueilli à bras ouvert. Il y a deux ans j’étais au Luxembourg. L’année prochaine, j’espère aller au Québec.

Pourquoi avoir décidé de mettre en place ce type de manifestation ? Nous avons eu envie de créer un moment de rencontre et de partage avec le public, mais aussi avec les autres sculpteurs. C’est le plaisir d’être ensemble. C’est important de ramener de l’art en ville. On parle de la ville de Surgères en termes de prestige, ça ne peut être que positif ! C’est idéal d’aller dans la rue, car les gens peuvent comprendre en quoi consiste notre travail et voir nos outils rudimentaires. Les artistes ne vivent pas que d’amour et d’eau fraîche, une sculpture représente à chaque fois des heures de travail… Chaque année, des curieux viennent de loin pour nous voir. Récemment, il y a un engouement pour la sculpture dans la région et c’est en partie grâce à ce genre d’animations. Les gens y ont pris goût, ils en mettent de plus en plus dans leur jardin… Nous serons placés devant les remparts, on ne pourra pas nous rater ! J’insiste sur le fait que l’on travaille à la main, mais comme on va faire des sculptures en métal, on va sûrement faire du bruit ! Nous exposerons également certaines de nos oeuvres et pour la première fois, nous devrions faire une démonstration de fonte du bronze. C’est justement la spécificité du sculpteur Patrick Chappet, ce sera là une belle occasion !

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