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Surgères - Tap : les enfants jouent le jeu

Actualités​. Handball, tir à l’arc, théâtre, brain gym… Les temps d’activités périscolaires ont démarré à la rentrée 2014 à Surgères pour les élèves de maternelle et de primaire. Si du côté de l’organisation, il reste des réglages à effectuer, les enfants semblent y adhérer.

Surgères - Tap : les enfants jouent le jeu
[caption id="attachment_448" align="alignnone" width="630"]De l’art de la récup’ avec Carine Kloboukoff. De l’art de la récup’ avec Carine Kloboukoff.[/caption]

La commune de Surgères s’engage dans la troisième période des temps d’activités périscolaires (Tap). Retour sur le premier trimestre qui a connu deux étapes de ces Tap qui se sont déroulées de septembre aux vacances de Noël. Et déjà, l’équipe encadrante pense à la rentrée 2015-2016.

Hand-ball, tir à l’arc, théâtre, yoga, arts du cirque, relaxation, brain gym… Les élèves des écoles maternelles et primaires de Surgères découvrent gratuitement trois activités différentes par semaine. Ils peuvent, en effet, participer à trois heures de Tap hebdomadaires réparties sur trois jours d’écoles.

En maternelle (écoles Charles-Perrault et Ronsard), 170 élèves sont inscrits, dont 127 participent aux Tap. Ce qui représente 65 % des petites sections de l’école Perrault et 96 % des grandes sections. À Ronsard, c’est 90 % des grandes sections qui sont concernées. Quatre à cinq activités différentes sont proposées par jour de Tap. C’était pourtant une gageure de trouver des animations qui éveillent l’intérêt des plus petits et de leurs parents : « Nous avons moins de petites sections », confirme Mélanie Quintard, coordinatrice Tap pour la ville sur les 4 écoles et responsable pour les écoles Charles-Perrault et Jules-Ferry. C’est Sandrine Capelle qui est en charge de la direction pour les écoles Ronsard et Jean-Jaurès. « C’est bien, poursuit Sylvie Plaire, adjointe aux affaires scolaires à la commune, on se posait des questions, à savoir si les plus petits ne rentreraient pas chez eux plutôt que de participer aux animations. » L’élue ajoute, concernant la fatigue que peut engendrer ces activités sur les petites sections : « On a réaménagé le temps de sieste à Perrault pour que les enfants dorment plus longtemps. On y travaille à Ronsard ».

Du côté des élémentaires, sur les 318 élèves qui fréquentent les écoles Jules-Ferry et Jean-Jaurès, 160 sont inscrits aux Tap, soit 50,3 %. « Nous avons travaillé sur le visuel sous les préaux », explique Mélanie Quintard. Ainsi chaque activité possède son panneau, l’intervenant se plaçant près de ce dernier pour que les élèves le rejoignent : « Nous avons misé sur l’autonomie de l’enfant ».

À l’école Jules-Ferry, ce ne sont pas moins de 11 activités différentes proposées par jour de Tap, et 9 à Jean-Jaurès, les groupes étant composés de 14 à 18 enfants. Ainsi, intervenants extérieurs et animateurs ont investi l’école : « Nous avons de bons contacts avec les enseignants même si les écoles et les salles de classe sont des lieux un peu sacralisés », précise Mélanie Quintard. Petit bémol soulevé par la coordinatrice : « Les enfants des Clis (Classes pour l’inclusion scolaire) participent aussi aux Tap. Certains enfants ont des troubles du comportement et les encadrants ne sont pas spécialisés dans le domaine. De plus, leurs AVS (Assistant de vie scolaire) ne sont pas avec eux. Il faut qu’on donne des outils aux encadrants pour la gestion de ces enfants un peu difficiles. » Mélanie Quintard rassure : « Nous avons reçu une note début janvier pour une aide spécifique concernant les enfants en situation de handicap et les Clis en font partie. »

Les activités deviennent passions pour les enfants Mélanie Quintard parle aussi d’un travail à mettre en œuvre avec les enseignants et les parents pour que les enfants de toutes les catégories sociales viennent participer aux Tap : « Les enfants de parents qui travaillent ou non, les enfants qui rentrent chez eux et y restent seuls, les enfants des gens du voyage… ». Des activités qui s’adressent à tous, c’est ce que la coodinatrice veut mettre en avant. Et qui font naître des passions chez les enfants : « Le club de handball connaît une hausse de ses effectifs », souligne-t-elle (lire encadré).

Ce sont ainsi deux périodes de Tap qui se sont déroulées durant le premier trimestre scolaire, puisque les activités sont planifiées de vacances à vacances. La fréquentation des élèves n’a pas faibli depuis la rentrée de janvier, ce qui satisfait la coordinatrice mais aussi la municipalité.

Côté personnel, outre les deux directrices et les intervenants extérieurs qui sont rémunérés à la prestation (convention passée avec la mairie), 15 agents municipaux participent aux Tap, ainsi que 11 animateurs. La municipalité a prévu 120 000 € au budget de la commune pour la prise en charge des activités et tout ce qui s’y rapporte, mais au final, la note devrait avoisiner les 40 000 € après déduction des différentes aides : l’Etat verse 50 €/an/enfant ; la CDC Aunis Sud 1 €/heure enfant réalisée et la CAF 0,50 €/heure enfant réalisée. Des aides possibles car les Tap sont en accueil déclaré, c’est-à-dire semblable à un centre de loisirs, d’où les postes de directrices et d’animateurs. Se pose aujourd’hui la question de la poursuite de la gratuité de ces activités : « On pense qu’elle perdurera au moins l’année prochaine », confie Sylvie Plaire. Des interrogations existent aussi concernant les infrastructures sportives qui ont du mal à répondre au grand nombre d’activités et qui sont aujourd’hui gérées par la CDC Aunis Sud. En effet, cette dernière possède la compétence sport pour tout son territoire. La commune a d’ailleurs budgété la construction d’un terrain de sport synthétique en 2015 (43 000 €) qui pourrait peut-être résoudre un peu ce problème aux beaux jours. Tout dépendra de sa localisation.

Mais déjà l’équipe d’animation pense à la rentrée 2015-2016 : « On va commencer à y travailler après les vacances d’hiver, notamment au niveau de l’organisation pour savoir si le personnel est prêt à repartir sur les Tap, car tout se fait sur la base du volontariat », confirme Mélanie Quintard qui parle « d’année test » pour 2014-2015. « Des choses sont à améliorer en interne sur la répartition et l’organisation du travail », précise de son côté Sylvie Plaire en ajoutant que 6 agents vont poursuivre le passage de leur Bafa cet été, des formations payées par la CDC Aunis Sud. Un plus professionnel pour ces agents qui est mis la disposition des écoliers.

Carine Fernandez

Suite du dossier sur les pages 2, 3 et 4 (en bas à droite)

[caption id="attachment_452" align="alignnone" width="630"]C’est Angéline Bouteloup, kinésiologue, qui initie les enfants au brain-gym. C’est Angéline Bouteloup, kinésiologue, qui initie les enfants au brain-gym.[/caption]

Du brain-gym pour les élèves Maud, en CM2, « aime un peu tout dans le brain-gym. Surtout quand on danse. ça aide à nous détendre ». Rkaya elle aussi aime quand Angéline Bouteloup, kinésiologue, les fait danser. Et pour Noémie : « ça nous aide pendant les évaluations, ça nous déstresse ». Mais alors qu’est-ce que c’est le brain-gym ? Angéline Bouteloup nous explique : « C’est une discipline de la kinésiologie. Je fais faire des mouvements aux enfants qui facilitent les capacités d’apprentissage, la coordination, la lecture, l’écriture, l’expression orale et la concentration. Ce sont des mouvements simples qui stimulent les deux hémisphères du cerveau et les relient entre eux. » Une discipline qui permet aussi aux enfants d’apprendre à gérer le stress : « Par la danse on équilibre les énergies, par les mouvements et la respiration et à force le corps s’habitue. »

[caption id="attachment_453" align="alignnone" width="630"]Les futurs Karabatic ? Les futurs Karabatic ?[/caption]

Plus de licenciés Depuis le mois de septembre, le SC Surgères handball a embauché un animateur à la fois pour les Tap mais aussi l’entraînement des jeunes licenciés et le handball adapté. Ce qui lui permet d’accéder à un poste à temps plein, comme le confirme Benoît Brulay, co-président du club : « Nous avions un double enjeu, créer ce poste et susciter l’envie chez les enfants des écoles primaires de pratiquer le handball et de s’inscrire au club ». Pari gagné, puisque le club est passé de 174 licenciés l’an passé à 235 en ce début de saison : « On a récupéré sur la tranche d’âge moins de 9 ans et moins de 11 ans entre dix et douze enfants. Nous travaillons aussi avec des collèges et nous avons aussi pas mal de collégiens. L’objectif du club est d’atteindre les 300 licenciés en 2017. » L’animateur intervient non seulement sur les 3 h de Tap hebdomadaires à l’école Jules-Ferry, mais aussi à Breuil-la-Réorte 1 h/semaine sur le city-stade ou dans la salle de gymnastique quand le temps ne permet pas la pratique du sport en extérieur : « On espère pouvoir développer cette activité sur des communes qui ont des Tap entre midi et deux à la rentrée scolaire prochaine ». Petit bémol à Surgères, le manque d’infrastructures : « Nous devions avoir le gymnase 3 mais avec le nombre d’activités depuis la Toussaint, l’animateur fait hand-ball dans le dojo ou dans la cour de l’école Jules-Ferry quand il fait beau. Vendredi dernier il n’a pas pu faire handball car il n’y avait plus de locaux et il a fait un tournoi d’échec dans la bibliothèque. Je ne tire pas sur l’ambulance, il faut s’adapter et que la mairie trouve le rythme. On est tolérant. »

[caption id="attachment_454" align="alignnone" width="630"]L'activité tir à l'arc est très appréciée par les enfants. L'activité tir à l'arc est très appréciée par les enfants.[/caption]

« Les enfants adorent » Pour Christelle Scheldeman, parent d’élève à Ronsard (maternelle) et Jean-Jaurès (élémentaire), une chose est sûre « les enfants adorent » les Tap. Elle ajoute : « Les enfants peuvent eux-mêmes choisir leurs activités, et il y a un large choix. Les périodes d’activités sont suffisantes et permettent de les faire presque toutes. Les animateurs sont sympas. » Mais reste le bémol de la fatigue, surtout pour les plus petits : « En ce qui concerne la maternelle, je trouve vraiment que cela fait beaucoup aux enfants, trop fatigués. Cela se ressent déjà en début de semaine. Ils sont beaucoup trop jeunes pour passer autant de temps à l’école à apprendre. » Et concernant les élèves en élémentaire : « C’est moins flagrant, certes ils sont fatigués mais on le voit plus en fin de semaine cette fois. Je pense que le mercredi matin perturbe certains enfants mais l’apprentissage est meilleur le matin. » Cette mère de famille salut l’organisation des Tap à Surgères, elle se sent écoutée et pense que les enfants le sont aussi, même si le début a été « des fois chaotique », mais elle assure qu’aujourd’hui « tout roule ».

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